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Redécouvrir la tradition du Sliq au Liban
Redécouvrir la tradition du Sliq au Liban
Editorial Team
Autrefois, il existait un savoir-faire dans les campagnes libanaises : celui du sliq, c’est-à-dire de la cueillette des légumes sauvages dans les champs et à la lisière des forêts. Les femmes notamment savaient quelles plantes cueillir, où les chercher, comment les préparer, les cuire ou les accommoder crues, en salade. Ce savoir est au cœur d’un projet lancé par le Conseil de l’Environnement du Akkar, une association basée à Kobeyat qui depuis 1993 mène des activités en lien avec la préservation de la nature et de l’environnement dans la région.

Le projet « Se nourrir de la nature : faire revivre la tradition libanaise du Sliq » a ainsi été lancé il y a deux ans, sur une idée qu’Antoine Daher, président du Conseil de l’Environnement, avait en tête depuis longtemps. Il explique avoir longtemps cherché comment faire revivre et transmettre ce savoir du Sliq aux nouvelles générations, sans trouver le bon moment... Jusqu’à ce que plusieurs jeunes femmes expriment leur intérêt pour cette pratique, d'autant plus utile que la situation économique se dégrade et que le pouvoir d'achat des LIbanais baisse de jour en jour, notamment sur les produits alimentaires.

Le Conseil de l'Environnement, qui forme également des guides de montagne, décide alors d'inclure le Sliq dans ses formations. Les guides peuvent désormais proposer le Sliq parmi les activités composant leur offre touristique.

« Les guides concernées connaissaient déjà le Sliq pour la plupart, mais dans le cadre de l’association, elles ont reçu une formation à la fois scientifique, pratique et théorique, pour apprendre à identifier et préparer les plantes sauvages », explique Antoine Daher.

Certaines d'entre elles encadrent désormais des sorties en pleine nature, où des groupes de dix à vingt personnes partent cueillir des légumes et plantes sauvages dans les champs. Les sorties ont lieu toute l’année, sachant que la période de novembre à avril est la plus recommandée.

Savoir reconnaître les plantes et les légumes

Chaque participant va apprendre à reconnaître les légumes sauvages et à les utiliser, c'est à dire les préparer et les cuisiner.

« Nos guides et animatrices ont un savoir local, » souligne Antoine Daher. « C’est important, car le Sliq varie d’une région à l’autre, au Liban. Parfois, dans tels coins du pays, on mange une plante qu’on ne mange pas ailleurs. De même, plusieurs plantes peuvent porter le même nom dans des régions différentes. Nous souhaiterions d’ailleurs parvenir à une certaine unification de la nomenclature. Pour l’heure, nous avons édité un petit livret, qui présente chaque plante avec son nom latin ».

Pour réunir et consolider ce savoir, l’association a pu compter sur le soutien de Marc Beyrouthi, docteur en Science de la nature et botaniste. Au sein de l'association, il a donné des cours théoriques et pratiques. Pour le Conseil de l’Environnement, c’est une référence et un gage supplémentaire de crédibilité.

Savoir reconnaître les légumes sauvages, mais aussi les préparer et cuisiner

S’il fait beau, la préparation et la cuisson des produits peut se faire dehors, autour d’un feu. S’il fait moins beau, elle a lieu dans les cuisines d’un restaurant local, ou chez l’habitant, selon l’espace et l’infrastructure nécessaires.


En tout cas, l’objectif de faire revivre cette tradition auprès de la jeune génération semble une bonne idée, qui trouve preneurs dans la population libanaise : parmi les participants aux sorties, il y a même des enfants de 10 à 14 ans, qui s’intéressent, comme leurs parents, à cette pratique. Il faut dire que ces sorties sont aussi une occasion de se promener en pleine nature. Un peu comme dans une chasse au trésor, on cherche dans les champs les produits de la nature qu’on utilisera ensuite pour préparer de bons petits plats traditionnels. Une perspective réjouissante, pour tous les âges.

Pour l’heure, une centaine de personnes, majoritairement des locaux, est engagée dans cette activité sur toute l’année. Mais les touristes venant de l’extérieur commencent déjà à manifester leur intérêt pour cet art de la cueillette, qui mêle activité de pleine nature, connaissance des traditions et de la cuisine libanaises... Nous sommes certains que cette initiative poursuivra sa route vers le succès. 

Crédit photos: Council of Environment
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