Achevée au milieu du 19e siècle, la Cathédrale Saint Elie était remarquable par l’harmonie de son architecture byzantine et la beauté de ses décorations orientales. Les arcs brisés introduits à cette époque lui donnaient de l’élan. Ses oculi célestes la faisaient briller de tous ses éclats et elle arborait un décor intérieur somptueux.
La Cathédrale fut récupérée par l’Archidiocèse en 1994 après avoir été endommagée par la guerre. Des travaux de restauration ont débuté à la fin de l’année 2003 et se sont achevés en mai 2006.
Construite en 1864 à proximité du Grand Sérail et aujourd’hui fraîchement restaurée, cette grande église de rite latin, aux rosaces colorées, voit son clocher avec aiguillon se dresser au milieu de bâtiments du centre-ville eux aussi rénovés.
Construite devant le Grand Sérail en 1867, c'est à dire trois ans après celles des Capucins, elle est l'œuvre des missionnaires anglo-américains et répond aux besoins de la communauté protestante. D’architecture gothique et orientale avec sa toiture en briques rouges, l’église fut complètement détruite en 1976 et reconstruite avec la même pierre en 1998.
L’édifice actuel de l’église remonte à 1907 et reflète plus d’un style architectural : des pierres jaunes (utilisées dans la majorité des édifices beyrouthins) rejoignent les grandes colonnes romaines taillées. L’église a été restaurée en 2002 et ses fenêtres ont revêtu des vitraux colorés de l’artiste français Jacques Guiton, qui ont ajouté une touche de modernité à l’ancien bâtiment.
Cette église fut lors de sa construction en 1860 la première église dédiée aux arméniens catholiques au Liban. Elle fut détruite en 1901 en vue de son agrandissement, pour pouvoir accueillir un plus grand nombre de fidèles. Elle fut à nouveau détruite en 1950, afin de construire à son emplacement la Cathédrale des Saints Elian et Grégoire au temps du Cardinal Agajajian. Elle est située à proximité du quartier résidentiel de Saifi Village.
Edifiée de 1884 à 1894 rue Emir Béchir (derrière la mosquée al-Amine), la cathédrale Saint-Georges des Maronites a dû, comme de nombreux autres bâtiments, subir plusieurs années de rénovation et n’a été rouverte aux fidèles qu’en 2000.
Construite selon les plans de l’architecte italien Giuseppe Maggiore, cette cathédrale est une réplique de la basilique Sainte Marie Majeure de Rome, principalement dans sa façade, sa conception architecturale en forme de croix et son plafond en caissons. Elle fut consacrée par Monseigneur Youssef Debs en 1894 et restaurée une première fois en 1953 avec des modifications importantes (transept coupé et arcades latérales ajoutées).
En 1997, et suite à la demande de l’archevêque Maronite de Beyrouth Mgr Boulos Matar, la cathédrale retrouve sa forme initiale en croix dans le strict respect du style Renaissance de l’époque: le transept fut reconstitué dans son intégralité avec relèvement des fenêtres. La nef centrale est surmontée d’un plafond de caissons à dorures en double cadre en bois, revêtus de feuilles d’or sur fond beige. Les murs sont ornés d’un revêtement en stuc et marbre. Quant au maître-autel, il est surmonté d’un baldaquin aux colonnes torsadées. Derrière l’autel, au fond du chœur, est installé la « Cathedra », le fauteuil du Pape, utilisé lors de sa visite au Liban.
Elle fut consacrée après sa restauration par le Cardinal Sfeir le 24 Avril 2000 en présence des Patriarches d’Orient, du nonce apostolique et du Cardinal Lustiger, archevêque de Paris. Aujourd’hui entièrement rénovée, elle demeure au cœur de la capitale le siège de l’archevêque de Beyrouth.
Construite au 17e siècle selon des traditions architecturales croisées et byzantines, la cathédrale Saint-Georges est située près de la place de l’Etoile. Elle est l’une des plus anciennes églises de la ville. Elle a également abrité un couvent monacal, une école, un dispensaire, mais aussi la première imprimerie de la ville. Au cours de la guerre civile, l’édifice, et tout particulièrement ses peintures murales, ont été lourdement endommagés. Il est aujourd’hui entièrement rénové.
La cathédrale a été pendant quelques années la seule église de la ville. Elle fut connue sous le nom de « Couvent Saint Georges » quand elle regroupa différents centres ecclésiastiques : le siège du Métropolite de Beyrouth, le siège des moines, le centre du Conseil consultatif (Al Melli), une école, une bibliothèque, un hôpital et une imprimerie (première imprimerie arabe à Beyrouth). Elle connut de multiples travaux : en 1715, au temps du Métropolite Neophitos, l’église fut agrandie et rénovée au hasard. En 1759, endommagée par un tremblement de terre, elle fut restaurée et agrandie. Les travaux durèrent trois ans, de 1764 à 1767… année lors de laquelle le toit de l’église s’effondra sur les croyants qui y célébraient la messe (faisant 90 tués). Nouvelle restauration en 1772, du temps du Métropolite Yoakim. En 1783, l’église fut embellie par une iconostase en bois de noix à dorure et décorée par des icônes datant pour la plupart du 18ème siècle. Elle connut encore une fois en 1904 un agrandissement, du temps du Métropolite Gerasimos Mesarra : ses murs et son toit furent décorés de fresques, et sa place fut entourée d’un mur d’enceinte.
La guerre de 1975-1990 n’épargna pas la cathédrale : la plupart de ses icônes et de ses ustensiles furent pillés, l’iconostase et les fresques souffrirent terriblement, que ce soit des violences ou du climat.
Le 16 octobre 1995, le Métropolite de Beyrouth Mgr Elias Aoudé décida de restaurer la cathédrale. Des études sur l’état de l’édifice furent entamées. C’est à ce moment que des fouilles archéologiques révélèrent les vestiges de trois églises superposées dont la plus ancienne est probablement l’église de la Résurrection, détruite par le tremblement de terre de 551 qui secoua violemment Beyrouth. Au-dessus de cette église se trouvent les vestiges d’une église datant du Moyen Age, surmontés de ceux d’une autre église du 18ème siècle. A noter que les fouilles mirent également au jour les vestiges d’un cimetière et de mosaïques. Les fouilles seront transformées en un musée souterrain. Les travaux de restaurations ont permis de travailler sur l’iconostase (dont plusieurs parties furent retrouvées et restaurées ; les parties pillées furent refaites et jointes aux anciennes) ; le sol (il fut restauré et pavé de mosaïques, parmi lesquelles une copie de la mosaïque retrouvée sous la cathédrale) ; les fresques (elles furent remises à neuf par un groupe d’artistes russes qui restaura ce qui était presque intact. Il enleva les parties trop endommagées et les colla sur des toiles qui sont exposées dans le salon de l’église. Un groupe d’artistes grecs travaille actuellement à peindre le restant des fresques).
Cette mosquée prit le nom de Al-Omari en hommage au Calife Omar Ibn Al-Khattab. Egalement connue sous le nom de Mosquée Foutouh Al-Islam (les conquêtes de l'Islam), elle fut transformée en église sous les Francs, avant d’être reconquise par Saladin en 1187 (583 AH). Les Francs la reprirent une deuxième fois et la transformèrent en cathédrale entre 1197 et 1291 (593-690 de l’Hégire), avant qu'elle ne soit définitivement conquise et convertie en mosquée par l'Émir Sunjur sous le règne du roi Al Ashraf Khalil, fils du Sultan Qalaoun. Elle devint alors la grande mosquée de la ville. Sa façade a été réaménagée en 1931.
Située au centre de Beyrouth, à l'est de la Grande Mosquée Al-Omari, à l'entrée du Souk Sursock, face à l'angle sud-est du palais municipal, cette mosquée est aussi connue sous le nom de Mosquée de l'Émir Mansour Assaf (dont l'émirat s'étendait de Nahr AlKalb jusqu'à Hama de 1552 à 1580) ou de Mosquée As-Saraya, vu sa proximité du sérail de l'Émir Assaf. Elle aurait en effet été construite par l’Emir Assaf au XVIe siècle, à l’emplacement d’une église byzantine dédiée au Saint Sauveur. Certaines références trouvent cependant plus crédible d'attribuer cette mosquée à l'Émir Turkmène Muhammad, fils de l'Émir Mansour Assaf. Quant à son appellation Mosquée Dar Al-Wilaya (palais du gouverneur), elle est due à sa proximité avec le palais construit par l'Émir Fakherdine II, gouverneur de Beyrouth et du Mont-Liban afin de servir de siège au gouvernement.
Située au centre de Beyrouth à l'ouest de la Grande Mosquée Al-Omari, face à Bab Idriss et Souk Al-Tawilé, elle fut construite en 1620 (1056 de l’Hégire) par l'Émir Mounzer Ibn Suleiman Al-Tanoukhi durant le règne de l'Émir Fakherdine II. Cette mosquée est appelée aussi Mosquée An-Naoufara à cause de la fontaine qui se trouvait dans sa cour.
Située à Souk Al-Tawilé, au centre de Beyrouth et à l'ouest de la Zaouiyah du Sheikh Ibn 'Arraq (dont les ruines ont été redécouvertes en 1991), cette école porte le nom de l'Imam Al-Ouza'i qui a habité Beyrouth et transformé sa résidence en école de théologie islamique dès le début du 2ème siècle de l'Hégire. En 1529 de notre ère (935 de l’Hégire), une fontaine a été construite à côté de l'école en souvenir de l'imam. La Zaouiyah est demeurée au milieu de Souk Al-Tawilé jusqu'au déclenchement de la guerre libanaise en 1975 qui la mit en ruines. Un projet prévoit sa reconstruction à son emplacement d’origine.
(Attention à ne pas confondre cette Zaouiyah avec la mosquée d'Al-Ouza'i, construite dans la banlieue de Hantous).
Située au centre de la Place des Martyrs, elle se distingue par un style architectural ottoman et arabe. Elle recèle un vide central totalement recouvert d’une coupole (d’une superficie de 9778 m2 qui inclue les étages inférieurs et les mezzanines). Elle est dotée de trois entrées des côtés est, nord et ouest. On y accède à travers la salle extérieure du côté de la Place des Martyrs, ou du côté nord par une entrée axiale dans le sens de la Qubla, laquelle inclut également les facilités d’ablutions. La mosquée est dotée de quatre minarets d’une hauteur de 65 m. Son plafond est haut de près 16 m et atteint 20 m à la coupole centrale. Elle peut accueillir jusqu’à 6250 fidèles et son rez-de-chaussée peut accueillir jusqu’à 4200 personnes. La mosquée est toute proche de la tombe de l’ex-premier ministre Rafic Hariri (assassiné le 14 février 2005).
Elle est également appelée la Sainte Mosquée Al-Omari (à ne pas confondre avec la grande Mosquée Al-Omari) car construite durant le règne du Calife Omar Bin Al-Khattab, comme le mentionne le célèbre voyageur Sheikh Abdul Ghani Al-Naboulsi. Selon d'autres références, la date de sa construction remonte à 1294 de l’ère chrétienne (693 de l’Hégire) ou à 1343 (743 de l’Hégire). Elle fut encore appelée la Mosquée de la Mer à cause de sa proximité de la côte. Quant à son appellation Al-Dabbaghah, elle est due à sa proximité de la tannerie. Cette mosquée est située à l’est du port de Beyrouth face à l'entrée de la tannerie; son sous-sol abrite des entrepôts et on y accède par un escalier à cause de son élévation. A l'époque du Mandat Français, la Municipalité de Beyrouth la détruisit sous prétexte d'élargir les routes. Elle fut cependant reconstruite en 1932 (1352 de l’Hégire) et prit le nom de la Mosquée Abou Bakr Al-Siddiq (que Dieu soit satisfait de lui). Endommagée durant la guerre libanaise (1975-1990), elle fut restaurée par la Direction Générale des Fondations Pieuses Islamiques (Waqf) qui la rouvrit à la prière en 1999 (1420 de l’Hégire).
La mosquée Al-Majidiyyeh fut à l'origine de l'une des plus importantes forteresses de Beyrouth. Construite sur la côte, elle constitue une prolongation du Souk Al-Tawilé du côté de la mer qu'elle surplombe. Son sous-sol fut utilisé comme entrepôt pour les commerçants, notamment les commerçants de bois. Vers 1842 (1257 de l’Hégire), les musulmans de Beyrouth avaient organisé une collecte et ajouté à la forteresse un pavillon du côté ouest avant de la convertir en mosquée. Ils la nommèrent en 1844 (1260 de l’Hégire) la Mosquée Al-Majidiyyeh en signe de reconnaissance au Sultan Abdul Majid (sultan entre 1839 et 1861) qui leur avait accordé son soutien. Plus tard, ils en aménagèrent la cour intérieure et le plafond, et ouvrirent une porte donnant accès à la route du port grâce à un escalier en pierre.
En 1840, lors du siège de Beyrouth, les navires alliés (Grande-Bretagne, Russie, Autriche) en guerre contre l'armée égyptienne pilonnèrent la forteresse qui n'avait pas encore été transformée en mosquée. Les traces de ces bombardements étaient encore visibles au début du 20ème siècle sur la façade nord. Durant la guerre libanaise de 1975 à 1990, cette mosquée fut détruite, puis reconstruite par la Direction Générale des Fondations Pieuses Islamiques (Waqf) qui ajouta à proximité de l'ancien minaret un autre, plus élevé.