And here are the cookies again!
The digital platform MOOVTOO uses cookies. Some of them have a marketing purpose and allow us to personalize the content, offers, and services that are suggested to you. Others are just there to make your navigation smoother. You are not obligated to accept all of them! To learn more, consult our entire cookie usage policy. Check out our privacy policy
beta
Baalbeck : majestueux vestiges
Baalbeck : majestueux vestiges
Editorial Team

On peut avoir déambulé à travers le monde et contemplé quantité de vestiges millénaires, on ne peut pas rester indifférent ou blasé quand on se retrouve à Baalbek. Ces ruines gréco-romaines sont tout simplement gigantesques et leur beauté est saisissante. 

Située à 86 km de Beyrouth, Baalbek aurait été fondée par les Phéniciens vers la fin du 3e millénaire avant Jésus Christ, en bordure de la plaine de la Békaa. La ville bénéficie alors de la présence de deux sources d’eau : Ras el Aïn au sud est et Aïn Lajouj à l’est. Cet environnement était très apprécié des marchands qui circulaient entre la Mésopotamie, l’Egypte et la Méditerranée orientale.

Implantée à une altitude de 1150m, la cité se trouvait en effet en plein sur le passage des caravaniers et des commerçants : ils pouvaient s’y arrêter et s’y reposer. La ville doit son nom au dieu Baal. Selon les phéniciens qui le vénéraient, Baal pouvait envoyer pluie ou sécheresse, et décider de la fertilité de la terre. Deux autres divinités étaient adorées à Baalbek : la déesse Atargatis et un jeune dieu de la végétation et du bétail.

Pendant l’époque hellénistique (de 333 à 64 avant JC), les Grecs décidèrent d’adorer Hélios (le dieu grec du soleil) à la place de Baal. Certains spécialistes pensent que c’est à ce moment que Baalbek fut rebaptisée Héliopolis (ville du soleil). D’autres experts s’accordent à dire que ce nom lui a été donné par les Romains, pendant la période romaine de la région (dès 64 avant JC.) Plusieurs civilisations se sont ainsi succédées à Baalbek et chacune a lancé des constructions dans ce sanctuaire.

Ce sont les Romain qui ont voulu faire de Baalbek un centre de culte grandiose et qui lui ont donné l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. Vers 16 avant JC, ils ont entamé la construction de trois temples (dédiés à Jupiter, Bacchus et Vénus), en commençant par celui de Jupiter.
L’ensemble du complexe a été inauguré au 3e siècle. Des travaux d’embellissement du site ont été menés jusqu’au début du 4e siècle. A ce moment là, l’empereur Constantin (307-337) se convertit au Christianisme et les cultes païens sont abandonnés, ainsi que le complexe des trois temples.

Au fil du temps, ceux-ci ont souffert non seulement de l’absence d’entretien, mais aussi des tremblements de terre. Les romains convertis au christianisme détruirent les statues païennes et construirent une basilique et une église. Le temple de Vénus fut transformé en chapelle. Plus tard, le site fut très abîmé par les bombardements lors des différentes guerres ayant eu lieu au Liban.

Des travaux de restauration de grande ampleur ont permis de donner au site son apparence actuelle. En 1984, le site de Baalbek a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco selon les critères suivants : il représente « un chef-d’œuvre du génie créateur humain » et il offre « un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ».

Que voit-on aujourd’hui à Baalbek?

L’ensemble du site principal de Baalbek se compose de deux temples (Jupiter et Bacchus), de deux cours et d’une enceinte construite à l’époque arabe. A l’extérieur du site principal, on trouve le temple de Vénus.

Le temple de Jupiter:


On y accède après avoir gravi un escalier impressionnant. Il a été construit en plusieurs étapes : déjà bien avancé sous le règne de Néron (54 à 68 après JC), il n’a été inauguré qu’au 3e siècle, en même temps que les deux autres temples. Etant données ses dimensions (88 x 48 m), on dit qu’il est l’un des plus grands temples du monde romain. Seulement six colonnes sont encore debout aujourd’hui, chacune mesure une vingtaine de mètres de haut pour environ deux mètres de large et suffit à se faire une idée de la taille de l’ensemble du sanctuaire.

Le temple de Bacchus:

C’est le mieux conservé des trois temples de Baalbek. Il a été construit au cours du 2e siècle. Il est plus petit que le temple de Jupiter (69 m x 36 m) mais reste très impressionnant. Ses colonnes font une vingtaine de mètres de haut.

Le temple de Vénus:

Ce bâtiment est beaucoup plus petit que les deux autres. On l’appelle aussi le temple rond, étant donnée sa forme circulaire. Il est séparé du reste du sanctuaire par la route. Bâti au 3e siècle, il est le dernier temple à avoir été construit.

Que faire sur le site de Baalbek ?

Surtout, demander à un guide de mener la visite. C’est le seul moyen de ne pas perdre une miette de cet énorme témoignage culturel et humain. Ensuite, libre à vous de vous balader au beau milieu des ruines et d’en profiter à votre rythme. Avant de quitter le site, n’oubliez pas de passer par le musée, où d’autres vestiges sont présentés.

Evidemment, pendant les mois de juillet et d’août, on vient à Baalbek pour assister aux soirées de son festival international, qui accueille chaque été des artistes de renommée mondiale et attire quelque 40 000 spectateurs.

Reviews (0)
+
Login to post a comment

Explore More on MOOVTOO