Tout commence par la nougatine, cette pâte faite de sucre caramélisé et de pétites de noisettes et d’amandes.
Encore souple, elle est étalée en plaques d’une épaisseur millimétrée, qui seront ensuite découpées en petits carrés d’une dimension précise. La pâte ne doit surtout pas avoir le temps de refroidir avant la fin de cette opération, afin de ne pas devenir trop dure, ce qui la conduirait à se briser de manière irrégulière. Les chocolatiers savent qu’il faut travailler vite et bien, et c’est là que la force intervient, pour manipuler cette pâte dont le poids n’est pas négligeable, avec dextérité et rapidité.
Les petits carrés partent ensuite à l’enrobeuse : c’est là qu’ils seront enrobés de ce chocolat bleuté à la couleur si caractéristique, qui rappelle celle des ardoises des toits des maisons de la région. En fait, il s’agit d’un chocolat blanc, coloré de cette teinte particulière.
La couleur bleue de ces chocolat rappelle celle de l’ardoise : le mot « quernon » fait en effet référence aux blocs de schiste qui étaient extraits des carrières de la région. Ils étaient ensuite fendus, aussi finement que 2,7 mm, pour obtenir ces ardoises uniques, qui ont magnifiquement garni et décoré les toits de nombreux châteaux de France.
Concernant la naissance des quernons d’ardoises, elle a lieu en 1966,
explique le site Gastronomie Evasion, qui désigne le maitre chocolatier René Maillot (du magasin « La Petite Marquise ») comme le créateur de cette confiserie. Celle-ci fait désormais partie du patrimoine et de l’histoire de l’Anjou.
Environ 32 500 chocolats sont confectionnés par jour, pour le plus grand bonheur des amateurs et des passionnés, dans le monde entier... On les adore jusqu’au Japon, apprend-on dans le JT de 13h de Jean-Pierre Pernault, le célèbre journaliste amoureux des régions de France !